✒ les dysphories

Je souffre de ↓ dysphorie d'âge, de dysphorie de genre & de ↓ dysphorie de race.
Ce qui compte est d'apprendre à le vivre au mieux, il s'agit de caractères de l'identité qu'il est impossible d'éliminer.

dysphorie de genre

suggestion définition de la dysphorie de genre

Par exemple la transsexuation n'est qu'un aménagement de vie pour ne plus souffrir de sa dysphorie de genre ou pour atténuer sa souffrance le plus possible. Ça ne la guérit pas : si on arrête les traitements la dysphorie revient. C'est pour ça que | la transsexuation ou selon le choix personnel le transgendérisme | est @ vie. Tout au long de sa vie l'on peut n'être que cisgenre ou transidentitaire & cela ne changera pas.
Moult billets de ce blog traiteront des différents aspects de la dysphorie de genre soit de la transidentité.

La dysphorie de genre se ressent sur plusieurs aspects :
— l'inadaptation de son corps @ son genre, particulièrement ses parties genrées soit les caractères sexuels primaires comme secondaires ;
— l'inadaptation de ses affects @ son genre (exemple avoir des réactions masculines s'apposant sur un vécu féminin, ce que corrige un traitement hormonal) ;
— l'inadaptation de son rôle social @ son genre, quand on est dans un milieu social strict sur les rôles de genre (sexiste) où le genre des personnes est jugé sur leur apparence physique.

Principaux genres & leur positionnement sur les spectres en deux dimensions·

Le genre se dit binaire s'il s'appelle ‾fille‾ ou ‾femme‾ ou ‾garçon‾ ou ‾homme‾ & non-binaire dans les autres cas.

Le genre se définit cumulativement par les critères suivants :

— en qualité sur le spectre binaire dont les extrêmités sont la féminité & la virilité & au centre duquel se trouve l'androgynie ;
— en quantité sur l'autre axe dont l'origine est l'absence de genre & dont la position @ mi-chemin d'avec le spectre 'binaire comporte les demi-genres qui indiquent une adhésion partielle aux genres respectifs ;

— en-deçà ou @ l'intérieur mais non @ une extrêmité du spectre 'binaire s'il se réfère aux genres binaires tout en étant non-binaire, la neutralité se trouvant au centre de ce sous-ensemble ;
— au-delà du spectre 'binaire s'il ne se réfère pas aux genres binaires mais @ d'autres notions : on parle [1] d'aporagenres, [2] de xénogenres, [3] de neurogenres & [4] de kingenres si le genre est ressenti respectivement comme [1] de nature essentiellement différente aux genres binaires, [2] uniquement descriptible par des analogies au monde extérieur, [3] déterminé par sa différence neurologique & [4] influencé par sa race pour les personnes également | incongruentes ou dysphoriques | de la race ; il existe aussi des genres spécifiques aux personnes intersexuées & le genre-étrange ´´queer`` ;

— de partout @ la fois pour le pangenre correspondant aux personnes se ressentant indifféremment de tous les genres ;
— de manière bi- ou multiparamétrique si l'on possède respectivement deux ou plusieurs genres ;
— de par sa fluïdité si l'un ou certains de nos genres varient dans le temps.

‣ Exemple d'aporagenre : ‾mavérique‾ qui est un genre strictement indépendant de la féminité & de la virilité.
‣ Exemple de xénogenre : ‾genre-nuage‾ qui est le genre des personnes ressentant leur être en société comme similaire @ la présence d'un nuage. Cela ne signifie pas que la personne genre-nuage se ressente être un nuage, il n'est question ici que de genre.
‣ Exemple de neurogenre : ‾autigenre‾ qui est le genre des personnes autistes ressentant leur genre déterminé uniquement par leur autisme & donc non-apparentable @ un autre. Une personne autiste peut être de n'importe-quel genre mais une personne autigenre est forcément autiste.

dysphorie de race

L'étoile @ sept branches, symbole otherkin.

Comme la dysphorie de genre mène @ être transidentitaire la dysphorie de race mène @ être otherkin ou thérianthrope plus généralement dit ‾alterhumain[e]‾.

Je parle de race & non d'espèce car @ mon sens la race ne dépend pas de la peuplade ou de l'origine géographique ou ethnique ; les Coréens, les Chinois, les Japonais, les ‘Ar̃abe, les Qoupṯe, les Berbères autant que les Kabyles sont tous de la même race à savoir ‾humains‾ ; alors qu'un humain, un jaguar & un puma sont des races différentes.

Il est donc question de race, éventuellement d'espèce, de thériotype ou de kintype comme il est question de genre dans la transidentité.
voici deux exemples différemment formulés pour décrire le même phénomène tout en présentant ses deux variantes portant sur le type de race :
 ‣ Une personne se percevant être un[e] chien[ne] dans un corps d'humain est un[e] thérianthrope ou thérian[e], son thériotype est ‾chien[ne]‾.
 ‣ Un[e] elfe dont le corps est humain est otherkin, son kintype est ‾elfe‾.
Les thérianthropes sont des animaux & les otherkin comme leur nom l'indique d'une autre famille de races c'est à dire d'une race non-animale.

type de race	identification de la race	identification de la personne (identité)
animale	thériotype	thérian[throp][e]
autre	kintype	otherkin

Il existe une multitude de thério- & kintypes comme il existe une multitude de genres.
La race comme le genre peuvent évoluer au cours de la vie, notamment s'affiner quand on se connaît mieux & qu'on sait mieux dans quoi se retrouver. Il s'agit d'un stade normal du cheminement. On peut cumuler plusieurs -types comme on peut cumuler plusieurs genres. Il n'existe par contre pas @ ma connaissance de fluïdité dans la race comme elle existe dans le genre.
Comme on demande @ un[e] inconnu[e] transidentitaire son prénom & son pronom mais pas son genre on ne demande pas @ un[e] otherkin son – ses kintype[s] ni @ un[e] thérian[e] son – ses thériotype[s]. Je n'indiquerai pas mon kintype mais il transparaît au travers de certaines de mes créations & publications.

Être dysphorique de la race est avant tout un vécu intérieur. Parfois une souffrance, parfois une nostalgie, parfois des sentiments ou même des sensations qui nous rappellent @ notre origine. Il y a un décalage permanent avec les humains dans leur façon de vivre & de concevoir le monde & un éloignement ou un malaise mesuré vis-@-vis de son corps.

Les éléments suivants sont relativement fréquents mais pas obligatoires : ressentir des membres physiques de son -type que l'on ne possède pas matériellement, avoir des souvenirs d'une vie antérieure ou des rêves forts dans sa race ressentie, vivre naturellement des états de conscience modifiés où l'on adopte la façon de vivre de son -type etc.
Ce qui prime est l'inadéquation ressentie @ son corps & aux humains ainsi que la forte identification @ sa race, c'est à dire une profonde compréhension de ce qu'elle est & représente, d'y retrouver les traits de sa propre personnalité & de se sentir vibrer, ému[e] & apaisé[e] @ cette idée & au contact de ce qui l'évoque. Dans les moments les plus pesants la souffrance est comparable @ celle de la dysphorie de genre. En cas d'absence de souffrance entraînée par cette alterhumanité on parlera d'incongruence de race de même qu'on parle d'incongruence de genre plutôt que de dysphorie de genre en cas de transidentité sans souffrance associée·

aspirations

Les otherkin & thérianthropes n'aspirent pas @ prendre l'apparence physique de leur kintype – thériotype mais pour réduire leur dysphorie peuvent apprécier certaines modifications corporelles, d'adopter un style propre en symbiose avec leur -type ou de simplement porter des membres factices comme une queue pour un[e] chat[te] ou des ailes pour une fée.
Elles & ils n'aspirent encore moins @ une quelconque reconnaissance sociale ou légale. Beaucoup ne révèlent pas au monde leur particularité & celles & ceux qui le font subissent beaucoup d'agressions verbales & de harcèlement. Pourtant elles & ils escomptent pouvoir vivre en paix & en tant qu'êtres vivants tou[te]s ont droit au même respect que les humains.

Les personnes effectuant des chirurgies réduisant leur apparence humaine ne sont pas dysphoriques de la race mais simplement en recherche de performance, de coup d'éclat & de popularité ce qui est @ l'opposé du vécu non-humain. Ces gens-là ne sont pas otherkin ou thérianthropes.

voir aussi ‾d'une autre lignée‾ mon témoignage sur mon vécu alterhumain

fictionkin

Dans la même ligne les fictionkin quant @ elles sont les personnes dont le -type n'est pas une race mais un personnage de dessin animé ou autre création. Elles s'y identifient de la même manière qu'on s'identifie @ une race sauf que ce sont les particularités d'un seul personnage qui provoquent l'identification & non celles communes @ toute une race. Ce phénomène très similaire | au fait d'être otherkin – @ la thérianthropie | se situe aux frontières de l'alterhumanité.

other-hearted, animal-hearted & synpath

Il existe un phénomène différent de la dysphorie & de l'incongruence de race mais apparenté qui est le fait d'être other-hearted ou animal-hearted où l'on a un synpath — respectivement non-animal ou animal — qui est la race pour laquelle on ressent une grande proximité psychologique, une grande sympathie mêlée d'un fond d'admiration mais sans qu'on s'y identifie c'est à dire sans que ce soit notre propre race.

Par exemple je suis moi-même animal-hearted chatte (soit mon synpath est le chat), je me comporte souvent instinctivement comme une chatte dans certaines situations notamment quand je suis en confiance & me sens mieux quand je puis me le permettre, je me sens un peu comme eux, je les apprécie également mais plutôt comme s'ils & elles étaient mes cousines & cousins & tout cela n'est qu'une partie de moi-même qui ne remet aucunement en question mon identification @ ma race qui est toute autre. Je ressens de la complicité avec les chats & non un besoin de vivre comme elles & eux, ni un soulagement @ leur idée, ni le besoin de prendre l'apparence d'une chatte, comme si les chats & moi n'avions qu'un point commun mais un important.

Fortement apprécier une race & en admirer les membres ne serait pas suffisant pour être -hearted mais au contraire preuve de ne pas l'être, s'en sentir proche & posséder des points communs avec est primordial ce qui en réduit automatiquement l'admiration (de manière similaire j'admire beaucoup moins les filles bio- depuis l'avancement de ma transition de sexe n'ayant plus rien à leur envier). Vivre comme sa race est nécessaire au bien-être, vivre partiellement comme son synpath apporte un supplément de bien-être (complètement serait au contraire malaisant). Plusieurs synpath sont biensûr cumulables. Puisse ce paragraphe vous permettre de mieux appréhender la distinction entre souffrir de dysphorie de race & avoir un synpath·

dysphorie d'âge

On a l'habitude d'envisager l'âge comme la mesure de la durée de sa vie. Je le vois plutôt comme la position sur une échelle de matûrité & de compétence de la vie car c'est l'impression que me renvoient les gens dans leur empressement à s'enquérir de l'âge de tous leurs interlocuteurs comme si c'était un critère capital & qu'il allait répondre @ la majorité de leur questionnement sur lui. Cela nourrit en fait la normativité des conceptions, des personnes & des parcours ce que je refuse d'où mon refus systématique de répondre @ cette question en toute circonstance & envers tout[e] demandeu|se–r|, même celles & ceux m'étant les plus proches comme ma famille, même celles & ceux en ayant spécifiquement besoin comme le corps médical & même celles & ceux ayant une forme d'autorité comme l'administration. Dans ces derniers cas je m'arrange toujours en donnant ma date de naissance (ce qui est exceptionnel) & expliquant très brièvement pourquoi je ne puis donner un âge. Mais la vérité profonde est en fait plus complexe : je suis atteinte de dysphorie d'âge.

Pour comprendre que l'âge de l'identité diffère de celui physique il faut d'abord prendre conscience que le niveau de développement d'un individu peut être atypique & faire que certains caractères soient mieux développés que d'autres. Il faut ensuite apporter une définition solide de l'âge & l'on s'apperçoit que plus loin que d'avoir un écart entre le développement neuropsychique & celui physique le sujet peut être en avance sur certains aspects & en retard sur d'autres.
Les gens ont ainsi l'habitude d'opposer l'âge mental @ l'âge physique mais c'est plus complexe que cela, on a par exemple relié le fait d'avoir | un développement intellectuel en avance & un développement psycho-affectif en retard | sur le développement physique aux surdoués ainsi qu'en moindre mesure aux autistes. Il devient ensuite plus aisé d'appréhender un écart significatif entre ces différents développements & donc l'impossibilité de dater un tel sujet sans tomber dans l'erreur sur au minimum une partie de sa personne.
Comme illustration comment attribuer un âge @ un sujet fonctionnant comme un de vingt ans & interagissant comme un de cinq alors qu'il est né il y a dix ans ?

C'est ce qui m'a poussée à proposer un premier modèle que j'utilise encore parfois pour présenter @ certaines personnes l'extrême base de ce domaine au niveau le plus simple possible : l'âge tridimensionnel, comparable @ un nombre complexe mais avec trois composantes au lieu de deux, l'une représentant l'affect, l'autre l'intellect & la dernière le corps — j'ai communément nommé respectivement l'âge moral, l'âge mental & l'âge physique.
Il n'est pas question de les ajouter ou d'en faire une moyenne, ce sont des notions de natures différentes qui ne peuvent se mélanger de même qu'on n'ajoute pas entre elles les coordonnées d'un point sur un repère sans leur faire perdre leur sens.

représentation de mon âge sous forme de nombre supercomplexe (composé de trois sous-nombres)

Malheureusement ce modèle a trouvé sa limite car la réalité est encore plus complexe que ça sur deux aspects :
• le premier étant la non-linéarité d'une évolution sur une échelle d'âge représentant une période de temps, cela engendrant d'une part l'imperfection des estimations effectuées & d'autre part la nécessité en certaines circonstances de se définir par un intervalle d'âges & non un âge ;
• le second étant qu'il existe en fait plus de trois âges sur lesquels se définir, soit que plus de critères sont à prendre en considération pour obtenir un profil complet.

J'ai donc proposé un second modèle, le premier point n'est que partiellement résolu en permettant de choisir une plage d'années de longueur souhaitée & de décrire en quoi l'estimation paraît plus ou moins précise & le second se résout en se posant les questions : en quoi deux individus d'un même âge physique peuvent paraître d'âges si éloignés ? En quoi les différentes spécificités de fonctionnement psychologique influencent-elles l'expérience de vie & comment se partagent-elles cette influence ?

Le nouvel ensemble de composantes est le suivant.

• l'âge astrologique ou durée de vie : définit le cycle & la maison par arithmétique modulaire • l'âge du corps : indique le niveau de vieillissement d'apparence & la qualité des cellules • l'âge de sagesse : celui relatif @ la philosophie de vie & @ la compréhension du monde • l'âge savant relatif aux connaissances dans tous les domaines possibles • l'âge intellectuel par comparaison aux aptitudes acquises des sujets d'âges homogènes (si la comparaison était faite sur le potentiel ou l'aptitude innée l'âge serait inversement proportionnel @ l'intelligence puisque la plasticité cérébrale décroît avec le vieillissement) • l'âge pratique qui situe la capacité @ se débrouiller & le style de vie par rapport @ ses pairs • l'âge affectif correspondant aux interactions sociales & aux ressentis face aux évènements de la vie • l'âge intime représentant la matûrité de son identité intérieure, son mode d'interaction dans les situations non-socialement codifiées & son affinité instinctive avec les autres sujets de cet âge

◆ Ce modèle peut être amené à évoluer. ◆ L'ordre des éléments ne revêt aucun caractère obligatoire.
◆ Ce ne sont que les âges du corps & de l'esprit. L'âge de l'âme aurait pu être ajouté mais navigant entre les vies de ses incarnations comment le connaître ?

Exercice : essayez | de décrire votre âge ou de vous situer | sur chacune de ces composantes & vous obtiendrez votre profil de développement selon le modèle ChaéLandien 2. Il peut être d'homogène @ très hétérogène, plusieurs âges peuvent être identiques·

Pour me prendre comme exemple mon âge décroît @ chaque composante : je suis encore enfant @ l'ultime, pré-adolescente au pénultième, adolescente au précédent, au-delà d'adulte aux trois encore précédents (Comparable @ un troisième ou quatriène âge ?) & en transition pour le second puisque bénéficiant de traitements régénérant mes cellules & rajeunissants quant au premier c'est le seul sur lequel je ne puisse intervenir mais il est comparable @ une roue qui repasse toujours par le même point & finalement n'avance pas : par exemple une personne dont l'âge astrologique est 73 (soit née il y a 73 ans) est en fait en maison 2 du 7^ème cycle — magie des mathématiques appliquées @ l'astrologie·

Voici un algorithme permettant d'obtenir le cyle & la maison @ partir de la durée de vie.
◆ tant que le résultat du nabla sera positif :
→ (tant que cela est possible) décrémenter d de 12 & incrémenter c ;
→ décrémenter (ensuite) d & incrémenter m ;
◆ incrémenter c & m.
Exemple pour une personne née il y a 13 ans :
— d = 13 - 12 = 1 ; c = 0 + 1 = 1 ; on arrête sinon d deviendrait strictement négatif ;
— d = 1 - 1 = 0 ; m = 0 + 1 = 1 ; on arrête sinon d deviendrait strictement négatif ;
— c = 1 + 1 = 2 ; m = 1 + 1 = 2 ; la personne est donc en maison 2 du cycle 2.

Un troisième modèle qui dépasserait le cadre de l'âge c'est à dire d'un numéro consisterait à se définir sur des stades nombreux & définis avec précision, ce qui rejoint le système d'ères que j'ai déjà créé. En effet si je n'aime pas être réduite @ un nombre ce que je prétexte aux gens m'interrogeant sur mon âge pour ne pas répondre je n'aime guère mieux être réduite @ une liste de nombres, se définir en matûrité devient dès lors un ensemble composite de données provenant de divers systèmes s'entrecroisant. Cela rappelle qu'il est plus important d'apprendre à connaître les personnes que d'essayer de les affecter @ des cases·

Cela pourrait se limiter @ une incongruence d'âge, mais mon vécu m'a bien menée @ constater la souffrance que cela m'occasionne & le caractère invalidant que cela m'apporte. J'ai donc par symétrie introduit cette paire de notions d'incongruence & de dysphorie d'âge & suis donc probablement une des rares personnes dont les écarts entre l'âge physique & les âges non-physiques sont @ l'origine de dysphorie plutôt que d'incongruence.

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